Comment la respiration influence la mobilité, la santé et la performance
La respiration n’est pas seulement un processus automatique pour oxygéner le corps. La manière dont nous respirons influence directement notre mobilité, notre santé musculosquelettique et nos performances physiques. Même si toutes les respirations sont diaphragmatique, elles ne sont pas toutes optimales pour nos objectifs de mouvement.
Comprendre la mécanique de la respiration
Lorsque nous inspirons, le corps doit créer de l’espace pour accueillir l’air. À l’expiration, il faut le repousser. Cette mécanique implique trois zones principales :
La cage thoracique : elle s’élargit dans toutes les directions grâce aux mouvements de type « pompe », « seau » et expansion dorsale.
La paroi abdominale : le diaphragme pousse vers le bas, entraînant une légère expansion des abdominaux et une mobilité accrue de la région lombaire.
Le bassin : le sacrum et les os iliaques s’ajustent pour accueillir le mouvement des viscères, favorisant un fonctionnement optimal du plancher pelvien.
Cette combinaison de mouvements segmentaires crée une respiration efficace et harmonieuse qui favorise la flexibilité articulaire et réduit les tensions locales.
Pourquoi la respiration « ventre uniquement » est limitée
La respiration abdominale isolée limite le mouvement naturel de la cage thoracique et peut altérer la pression entre le thorax, l’abdomen et le bassin. Une respiration complète engage la cage thoracique, l’abdomen et le bassin simultanément, garantissant une meilleure mobilité et une répartition équilibrée des pressions internes.
La respiration passive vs active
Respiration passive : calme, faible effort, principalement utilisée au repos. Elle préserve la mobilité segmentaire et réduit les contraintes locales.
Respiration active : sollicitée lors d’efforts intenses comme le sprint ou la musculation lourde. Elle engage les muscles accessoires (thorax, cou, dos) pour augmenter la pression intra-abdominale et produire plus de force.
Pour la plupart des activités quotidiennes ou pour améliorer la mobilité, la respiration passive est la plus bénéfique.
Optimiser la respiration pour la mobilité
Pour gagner en amplitude de mouvement, il faut trouver un équilibre entre respiration passive et respiration maximale :
inspiration : inspirez par le nez de manière contrôlée (4 à 6 temps), sans utiliser vos muscles accessoires. Visez environ 75 % de votre capacité maximale pour limiter la tension.
Expiration : soufflez doucement par la bouche (4 à 6 temps), toujours autour de 75 % de votre capacité maximale. Un léger bruit peut aider à mobiliser la cage thoracique et le bassin.
Position et structure corporelle : la forme de votre cage thoracique et la position de votre corps influencent le mouvement de l’air et des viscères. Les cages thoraciques larges et étroites nécessitent des ajustements différents pour optimiser la mobilité.
Adapter la respiration selon vos besoins
Expansion arrière : améliore la flexion, l’abduction et la rotation externe.
Expansion avant : favorise l’extension, l’adduction et la rotation interne.
Positions intermédiaires : utiles pour les personnes ayant une mobilité réduite, permettant de travailler les deux directions simultanément.
Conclusion
La respiration est un outil puissant pour améliorer la mobilité, réduire les douleurs et optimiser les performances physiques. En comprenant la mécanique diaphragmatique et en adaptant la respiration à votre structure corporelle et vos positions, vous pouvez maximiser vos résultats.
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