Douleur : Amie ou ennemie?
La douleur a mauvaise réputation. On l’associe souvent à un danger, à une blessure ou à une limite.
Mais dans le contexte du mouvement et de l’entraînement, elle peut aussi être un signal utile, voire un signe de progrès.
Encore faut-il savoir la lire correctement.
Trois types de douleur
En kinésiologie, on fait souvent la distinction entre trois types de sensations corporelles :
Les courbatures
L’inconfort musculaire
La vraie douleur (à surveiller)
1. La bonne douleur : adaptation et progression
Certaines douleurs sont normales, voire souhaitables. Elles indiquent que ton corps s’adapte.
Les courbatures : apparaissent 24 à 48 heures après l’effort. Elles sont diffuses, souvent bilatérales (présentes des deux côtés). C’est le muscle qui se reconstruit.
L’inconfort musculaire : cette sensation de brûlure ou de fatigue pendant l’effort est un signe que le travail est efficace. Elle est temporaire, contrôlable, et disparaît vite.
2. La mauvaise douleur : signe d’alerte
Certaines douleurs, au contraire, sont des signaux de protection. Elles nous disent de ralentir, voire d’arrêter.
Voici les drapeaux rouges à ne pas ignorer :
Douleur post-traumatique : suite à une chute, une torsion ou un impact? Consulte au besoin.
Douleur très localisée : par exemple, sur une ligne articulaire ou d’un seul côté. Prudence.
Douleur irradiée : qui descend dans un bras ou une jambe? Elle peut être d’origine nerveuse. À faire évaluer rapidement.
Ces douleurs doivent être respectées. Elles ne sont pas “mauvaises” en soi, mais elles demandent de la prudence.
3. La zone grise : le retour après blessure
C’est le cas le plus délicat. Tu reviens d’une blessure. Tu recommences à bouger, à t’entraîner. Et tu ressens… quelque chose.
Est-ce grave? Est-ce normal?
Ça dépend.
Un muscle ou une articulation qui a été immobilisée ou peu utilisée devient plus sensible. On ne peut pas s’attendre à une reprise sans aucune sensation.
Mais comment savoir si tu fais fausse route?
Voici quelques repères simples :
Pendant l’exercice : imagine que tu trempes un orteil dans l’eau chaude. C’est correct de tester un peu, mais si ça devient désagréable ou que tu veux en sortir vite, c’est trop.
Après l’exercice : si la sensation diminue en moins de 24 heures, c’est acceptable.
Douleur persistante plus de 24 heures : ton corps t’a parlé. Il faut ajuster.
Conclusion
La douleur n’est pas toujours l’ennemie. Mais elle n’est pas toujours le signe d’un bon entraînement non plus.
Apprendre à écouter ton corps et à différencier les types de douleur, c’est un outil précieux pour progresser, éviter les blessures, et retrouver la confiance après une période d’inactivité.
Tu veux valider ce que tu ressens présentement? Tu n’es pas certain si tu es prêt à reprendre ou à augmenter la charge?
Viens m’en parler. C’est exactement ce que je fais avec mes clients et clientes.