Tu sens que ton corps est croche ?
Chaque semaine, plusieurs personnes viennent me consulter avec une même impression :
leur corps est déséquilibré.
Une épaule semble plus basse.
Une hanche paraît plus haute.
Leur posture leur donne le sentiment d’être “décalé”, “tordu” ou simplement “pas droit”.
Et inévitablement, la question surgit :
Est-ce que quelque chose cloche avec moi ?
Prenons un moment pour remettre les choses en perspective.
Le corps humain n’est pas fait pour être parfaitement symétrique.
Il ne l’a jamais été, et il ne le sera jamais.
Le cœur est positionné à gauche.
Le foie est à droite.
On écrit généralement d’une seule main.
On saute plus haut d’un côté.
Même notre cerveau fonctionne de manière asymétrique entre ses deux hémisphères.
Autrement dit, l’asymétrie est naturelle.
Et il est parfaitement normal que vos mouvements ne soient pas identiques d’un côté à l’autre.
La recherche en biomécanique et en anatomie appuie aussi cette idée.
La majorité des gens ont une colonne vertébrale légèrement tournée ou penchée vers la droite.
Ce n’est pas une anomalie : c’est une adaptation fonctionnelle.
Dès la naissance, la présence et la disposition des organes influencent notre posture et nos schémas moteurs.
Alors non, vous n’êtes pas brisé.
Vous n’êtes pas “mal formé”.
Vous êtes humain.
Ce qu’on appelle “asymétrie” n’est pas un problème en soi.
Elle devient un problème seulement lorsqu’elle est accompagnée d’une perte de mobilité bilatérale.
C’est à ce moment-là que le corps commence à compenser.
Il utilise plus de force, plus de tension musculaire, pour faire des gestes qui, autrefois, étaient fluides.
À la longue, cela peut mener à de la fatigue, des tensions chroniques, ou même de la douleur.
Et c’est là qu’on doit intervenir — pas pour “corriger” l’asymétrie,
mais pour redonner de la liberté aux zones restreintes.
La bonne approche n’est pas de forcer la symétrie.
C’est de restaurer le mouvement là où il est perdu,
puis de renforcer le corps dans cet espace retrouvé, pour qu’il puisse à nouveau s’adapter.
C’est ce que je recommande, dans la très grande majorité des cas :
Retrouver du mouvement là où ça bloque.
Développer sa condition physique pour conserver cette mobilité.
Accepter une asymétrie normale, et n’intervenir que lorsque nécessaire.
Car non, vous n’avez pas besoin d’un corps parfaitement symétrique pour bien bouger.
Vous avez besoin d’un corps libre, fonctionnel, et capable de s’adapter au quotidien.
Si tu sens que ton corps compense,
que certains mouvements sont limités,
que la fatigue ou les tensions s’installent,
ou que tu ne sais tout simplement plus quoi travailler en premier...
Prends rendez-vous.
On prendra le temps d’explorer ce qui bloque,
et de redonner à ton corps ce qu’il cherche :
sa liberté de bouger.
Bon dimanche,
et à bientôt.
— Jérémy
