Pourquoi ta mobilité ne s’améliore pas (et comment y remédier)

Tu fais des exercices de mobilité tous les jours, tu regardes des vidéos sur YouTube, tu essaies des routines pour la posture et la douleur… mais ton problème revient toujours?
Tu n’es pas seul. Beaucoup de gens restent coincés dans ce que j’appelle le “limbo du mouvement”.

Le problème n’est pas ton manque d’effort.
C’est que tu oublies un ingrédient essentiel: l’intensité.

Les exercices de mobilité, c’est comme chanter sous la douche

Imagine que tu chantes dans la douche. Tu te sens à l’aise, tu atteins toutes les notes. Mais devant une salle comble? Ton corps se fige, ta voix tremble.
La différence? L’intensité.

Tes exercices de mobilité, c’est pareil. Dans un contexte contrôlé (au sol, lentement, sans charge), ton corps bouge bien. Mais dès que tu cours, que tu soulèves une charge ou que tu fais un mouvement rapide, tout se referme.

Moralité: si tu veux que ta mobilité t’aide dans la vraie vie, tu dois l’entraîner sous intensité.
C’est le seul moyen pour que ton corps développe des tissus capables de soutenir ces positions quand ça compte.

1. Répète les mêmes mouvements plusieurs semaines

Faire mille exercices différents chaque semaine ne te rend pas plus mobile.
Ton système nerveux s’adapte à ce qu’il pratique souvent, pas à ce qu’il découvre sans cesse.

Choisis 3 à 6 mouvements pertinents, juste un peu au-dessus de ton niveau actuel, et répète-les 4 à 8 semaines.
Tu verras ton corps s’adapter, renforcer les bases, et créer de vrais changements.

2. Commence petit, progresse lentement

Tu n’as pas besoin de te lancer directement dans les squats lourds ou les deadlifts.
Commence avec 1 à 2 séries par mouvement, 6 à 12 répétitions, et une intensité de 6 à 7/10.

Si une douleur (autre que la simple courbature) dure plus de 24 heures, c’est le signal pour réduire la charge, le volume ou la difficulté.

Moins d’exercices = plus de clarté sur ce qui fonctionne (ou non).

3. Utilise du support pour te concentrer sur le bon effort

Quand tu débutes ou que tu veux rebâtir ton corps, la stabilité est ton amie.
Appuie-toi sur un mur, tiens-toi à une barre, un TRX, ou utilise des machines.
Cela permet à tes muscles, et non à ta coordination, d’être le facteur limitant.

Résultat: tu fatigues les bons tissus sans stresser les zones douloureuses ou raides.

4. Ralentis tes mouvements

Quand on bouge vite, on compense. On revient à nos vieux schémas.
Pour créer de nouvelles stratégies de mouvement, tu dois ralentir.

Essaie de faire 3 à 5 secondes pour descendre (phase excentrique) et 3 à 5 secondes pour remonter (phase concentrique).
Utilise un métronome à 60 battements par minute pour te garder honnête.

Tu verras, à ce rythme, les muscles “cuisent” différemment… et la mobilité devient beaucoup plus fonctionnelle.

5. Tiens les positions et respire

Tiens une position quelques secondes. Respire lentement par le nez, puis doucement par la bouche.
Ça donne à ton système nerveux le temps de s’habituer à ce nouvel espace et de bâtir de la force dans la position.

C’est une passerelle idéale entre tes exercices de mobilité au sol et les mouvements dynamiques en gym.

En résumé

Si tu veux que ta mobilité reste plutôt que de disparaître le lendemain, souviens-toi de ces principes simples :

  1. Répète les mêmes mouvements plusieurs semaines

  2. Travaille à faible intensité au début

  3. Utilise des appuis

  4. Ralentis

  5. Respire et tiens tes positions

Ce n’est pas plus compliqué que ça.
Mais ça demande de la constance, pas de variété.

Envie d’aller plus loin?

Je peux t’aider à construire un programme de mobilité et de renforcement adapté à ton corps et à ton niveau.
Un programme qui transforme ta souplesse en force utile, celle que tu sens au quotidien, pas juste sur un tapis.

👉 Réserve une séance de kinésiologie pour qu’on évalue ensemble où tu en es et comment progresser efficacement.

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